La mémoire et l'anamnèse dans la pensée joachimienne

Publié le par Votre Prieur

Une étude de Jean Devriendt - ERMR - www.chez.com/eckhart- Université Marc Bloch -Strasbourg

(article soumis à autorisation ; en l’absence de réponse, sous publions cet article avec la garantie de le retirer suite à la demande expresse de son auteur)

La mémoire et l'anamnèse dans la pensée joachimienne.

 

Résumé.

 

Joachim de Flore est un écrivain monastique confronté à la pensée de la scolastique naissante. Il ne veut garder en mémoire, en tant que source, qu'un nombre restreint de documents. La mémoire, exercée par la "lectio" quand nous nous souvenons (memoramus) des textes, permet la vie et la compréhension spirituelles. Donc, sans "memoria" comme capacité intellectuelle, pas de vie mystique. Or Joachim de Flore élabore une histoire du monde où il insiste sur les événements à venir. L'histoire ainsi obtenue peut s'apparenter au premier abord à l'inventaire plus ou moins obvié des variations d'une image à travers les différents livres de l'Ancien et du Nouveau Testament: une mémoire volontairement sélective. Plus profondément, que reste-t-il de la memoria quand futur et passé se mêlent? La mémoire dans la théologie des états du monde chez Joachim de Flore est autant mémoire du futur que mémoire du passé, que mémoire du présent: elle est une présentation laudative de l'éternité, requise par l'exigence d'un mystère divin transcendant les catégories temporelles. Elle est une liturgie parfaite, accomplie. Elle est une mise au jour de la permanence Divine. Elle a valeur d'outil herméneutique, car elle permet au dévoilement de Dieu d'être reçu. L'exégèse biblique dépasse alors la souvenance de la geste passée: l'herméneutique de Joachim de Flore amène une mémoire du futur. En quel sens dans ce cas doit-on entendre mémoire: souvenir ou anamnèse? Le monde est présenté par l'abbé calabrais dans une volonté contemplative où faire mémoire n'a plus grand-chose à voir avec une collection de souvenirs.

Argument

1 Joachim de Flore

 

 

Sur sa «vie», nous disposons de quatre séries de faits à peu près certains du point de vue historique: son voyage en Orient, ses interventions et ses réactions à propos des croisades, ses démêlés avec le Chapitre général des Cisterciens, sa loyauté envers les papes [1]. Joachim de Flore naît à Celico (Calabre vers 1130 - 1135) [2]. Il entre au monastère calabrais de Santa Maria de Sambucina, vers 1152-1153 et devient abbé du monastère de Corazzo de 1177 à 1187. L'esprit de réforme qui a poussé l'abbé Joachim vers les cisterciens [3], le fait aussi demander en 1184 à Lucius III d'être dispensé de la règle cistercienne. Il veut s'engager dans une vie plus érémitique, où le travail de rédaction s'enracine dans et mène à une vie contemplative. En 1189, il quitte Corazzo avec Raynier de Ponza et se retire dans la solitude de Pietralata [4]. En 1192, le Chapitre Général des Cisterciens a enjoint à Joachim de Flore et Raynier de Ponza de réintégrer l'abbaye de Corazzo. Joachim de Flore passe outre. Il est déclaré fugitif et apostat de l'Ordre. Finalement, le 25 août 1196, le pape Célestin III approuve sa réforme, et le délie de l'obédience cistercienne. Joachim meurt le 30 mars 1202 [5]. Sa biographie reste incomplète sans sa condamnation post mortem par le Quatrième Concile du Latran. Ce Concile, préparé dès 1213 [6], fut convoqué par Innocent III en 1215. Ouvert le 11 novembre, le Concile fut clos le 30 du même mois. Il n'y eut que peu de temps pour des débats. Il se déroula treize ans après la mort de Joachim de Flore et cinquante-cinq ans après celle de Pierre Lombard, dont il impose la théologie, en condamnant celle de Joachim de Flore. Si ce concile a mis fin à une querelle, ce fut donc celle qui opposait les successeurs ou partisans de l'un ou l'autre des deux maîtres [7]. Plus tard, par bulle, HonoriusIII [8] soulignera la grandeur de ses mérites, en distinguant l'homme de l'erreur trinitaire condamnée par Innocent III.

 

2 La théologie de Joachim de Flore présentée sous l'angle de la "memoria".

I Du souvenir à la liturgie

Joachim de Flore est un écrivain monastique confronté à la pensée de la scolastique naissante. Il ne veut garder en mémoire, en tant que source, qu'un nombre restreint de documents: les écrits des Pères [9] et le texte biblique, considérant le discours et l'argumentaire philosophique au mieux comme une vaine curiosité, au pire comme un péché d'orgueil [10]. C'est-à-dire que sa "mémoire" est consciemment sélective. La mémorisation est pour lui le premier pas de la démarche herméneutique. Il fait confiance à sa mémoire du texte biblique au point de pouvoir dire "je ne me souviens pas d'avoir lu quelque part" [11] et de se satisfaire d'un tel argument. La mémoire est exercée par la "lectio": "Nous lisons pour le moins à la gloire de Dieu, quand nous cherchons à comprendre sa miséricorde et que nous nous souvenons (memoramus) de ses jugements qui sont pour les siècles." [12] La lectio ne se limite donc pas à une lecture [13]. Le texte lu doit être "déchiffré", au sens propre autant que figuré. Il doit être contemplé, gardé en mémoire tout au long du jour, dans une intention droite dirigée par la foi et la piété [14], et la certitude que l'Écriture ne peut induire en erreur. Ainsi, la culture retrouve son sens concret, terrien, par la présence en mémoire des histoires lues: "De fait, cultiver le champ est lier entièrement et sérieusement des épis à partir de tous les champs des histoires, c'est-à-dire, lier des compréhensions mystiques à partir de la paille des histoires." [15]. La compréhension mystique peut alors survenir. Premier point donc, sans "memoria" comme capacité intellectuelle, pas de vie mystique. Et cette vie mystique permet de prolonger ce qui est mémorable. La personne ou l'action posée par cette personne sont inscrites dans la cohérence de l'herméneutique biblique et patristique. Ils forment ceux dont "la mémoire est en bénédiction." [16]. Ainsi s'agrandit le corps de ce qui finira écrit pour demeurer connu: "Puissé-je composer la vision d'une histoire admirable! Et j'écrirai le texte d'un heureux souvenir." écrit Joachim de Flore dans les premiers vers de son hymne "Visionem admirandae" [17]. Cet hymne et l'usage du mot "memoria" amènent au second sens de ce terme chez Joachim de Flore. Ce second sens est intrinsèquement lié au premier. C'est le sens liturgique présent dans l'expression "faire mémoire" d'un saint, ou d'une dédicace. La nuance porte sur l'aspect collectif, ecclésial. Outre le fait d'avoir marqué les temps, ce qui est mémorable donne corps à une variation liturgique dans une louange monastique. Or, la différence entre les deux termes s'estompe d'autant plus que la pensée joachimienne recherche en toute chose une mise en liturgie à la louange de la Trinité : liturgie personnelle et quotidienne [18] apportant au moins une consolation dans les épreuves [19] par l'évocation des exemples bibliques, ou dit autrement, par un travail de mémoire.  

 

 

II Mémoire et eschatologie

Il y a chez Joachim de Flore une insistance sur les événements à venir. Beaucoup résument rapidement sa théologie à une tripartition de l'histoire en un temps du Père, un du Fils, un de l'Esprit-Saint. Les premières études sur Joachim de Flore ont permis de thématiser les sujets qu'il aborde: principalement l'histoire du salut et l'exégèse spirituelle. Pourtant, la réputation de cette théologie est trop fréquemment limitée à une subdivision sommaire de l'histoire en trois moments [20]. Ceci est réducteur, voire caricatural. Cette conception n'est pas absente de son uvre, mais elle est subordonnée à la théologie trinitaire dont elle procède: "En premier par conséquent, il faut placer à la base de notre foi, cette Trinité." [21] Joachim de Flore ne déchiffre pas le futur: il déchiffre les images de Dieu.

Certes, un de ses trois ouvrages majeurs concerne l'exégèse de l'Apocalypse. Certes, les joachimistes qui se réclamaient de lui ont largement véhiculé son image de prophète [22]. Mais le travail de Joachim de Flore est en fait la construction d'une herméneutique qui permet de lire le passé, d'en faire une historia, et de constituer incidemment, ainsi que nous l'avons dit, le champ de ce qui est mémorable. L'histoire ainsi obtenue peut s'apparenter au premier abord à l'inventaire plus ou moins obvié des variations d'une image à travers les différents livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Que reste-t-il de la memoria quand futur et passé se mêlent? En effet: "Joachim voit d'un seul coup d'ilvelut in ictu oculi, comme il le dit lui-même toute l'histoire du salut ainsi différenciée dans l'espace et non point déroulée dans le temps." [23]

L'optique de Joachim de Flore rend compte d'une conception qui n'est pas quantitative mais qualitative. La validité des évènements retenus n'est pas reçue par un déroulé chronologique qui distinguerait espoir et mémoire, mais par l'appartenance commune à un ensemble thématique. Les questions posées ne se résolvent donc pas dans un décompte, ou une énumération, chronologique des jours passés, ou bien à venir, ni dans celle d'une collection d'évènements réunis dans une époque. Les tempora qui composent le temps sont diachroniques. Une fois le temps décomposé en plusieurs tempora, il apparaît tendu vers l'accomplissement théologique de l'histoire [24]. Plus que dans le temps, c'est dans l'éternité que se fonde l'histoire, conçue comme un ensemble de plusieurs temps:

"cette éternité qui était en Dieu avant les temps, est entièrement insondable pour nous qui commençons à être dans le temps. Et la sagesse des hommes s'émousse, le sens et l'intelligence échouent là où par son dessein caché il a voulu créer du temps, ce qui ne fut pas de toute éternité." [25]

Pour envisager une compréhension du monde, il faut trouver un moyen de la concevoir depuis l'éternité, tout en se sachant condamné à vivre dans le temps, en exil. L'histoire sera alors une lecture qui pallie à cette incapacité de se placer dans l'éternité d'où agit Dieu, pour dire quelque chose du reflet temporel de ce Dieu qui est de toute éternité [26]. Le contenu de l'histoire nécessite alors des structures que l'homme peut appréhender ici-bas [27] (la forme trinitaire de l'histoire, les sept jours du monde, etc.), des rythmes, qui sont des cycles ou des étapes permettant la compréhension croissante d'un unique mystère. Le propre du troisième status sera de porter l'histoire à sa maturité, la compréhension spirituelle de la révélation trinitaire, où le signifié de la Révélation devient premier: "On ne peut nier que Joachim de Flore annonce la venue d'une nouvelle économie qui correspond au passage du signe au signifié, du sacrement à la Res " [28]. Il convient de souligner l'apport spécifique de la liturgie, forme théologique répétitive, et des cycles des saisons, forme naturelle répétitive. Répétitions et progression, étant lues et comprises, deviennent l'histoire: une présentation raisonnée du mystère [29], à l'intérieur d'un groupe indiviséquivalent à ce que notre époque nommerait le Temps.

Si cette ligne était une droite, il serait aisé d'y placer la mémoire dans le champ du passé. Or elle est linéaire, car tendue entre un début et une fin mais augmentée d'une dimension cyclique venue en partie de la liturgie, en partie de la répétition annuelle des tâches et des saisons [30]. Sa forme est spiroïdale, les illustrations de Joachim de Flore le montrent bien [31]: le passé et le futur sont eschatologiquement présents. Cette conception n'est pas une invention joachimienne. Elle est présente dans la pensée médiévale jusque sur des miniatures figurant des liturgies, en la prolongation de la pensée d'Augustin, à qui sans doute revient la paternité de cette conception [32]. Par cette forme, "Joachim combine l'ordre annuel du retour de l'Église avec la marche en avant de l'histoire, jusqu'à la Pentecôte finale" [33]. La mémoire dans la théologie des états du monde chez Joachim de Flore est donc autant mémoire du futur que mémoire du passé, que mémoire du présent: elle est une présentation laudative de l'éternité, requise par l'exigence d'un mystère divin transcendant les catégories temporelles, et dont il convient de faire mémoire d'une façon appropriée à ce mystère. [34] L'expression "la mémoire des biens à venir", ou des formes équivalentes, se retrouve dès les premiers écrits monastiques, la vie d'Antoine par Athanase en est un exemple parmi d'autres. Dans la pensée joachimienne, cette attitude qui vise à garder présent dans l'esprit les connaissances théoriques de la vie future est radicalisée par une théologie de l'histoire et de la révélation.

Dans la mémoire du futur, du passé ou du présent, les mêmes éléments passent de signifiants à signifiés pour dire la permanence. La mémoire devient donc la mise au jour de la permanence, et non la lutte contre l'oubli (a-letheia). Elle n'est pas une réminiscence néo-platonicienne que la référence aux philosophes condamne pour ce moine anti-rationaliste. Mais elle a valeur d'outil herméneutique, car elle permet le dévoilement de la structure sur laquelle les événements ont échappé, échappent et échapperont à l'oubli. Ce dévoilement rythmé par le nombre chrétien est le coeur de l'exégèse joachimienne, qui, si elle oubliait le chiffre de Dieu, se perdrait dans la polysémie du symbole.

 

III La mémoire de ce qui est écrit

La structure de la pensée joachimienne est indissociable des catégories de la théologie trinitaire [35], à un point tel qu'A. Crocco parlera de système "trinito-centrique" [36]. Dans cette théologie cataphatique, la restauration de la ressemblance à Dieu se traduit dans la compréhension spirituelle. La mystique se teinterait-elle d'herméneutique? Cette compréhension spirituelle est variée: compréhension de l'auto révélation trinitaire dans l'histoire en temps se succédant en un ordre non pas chronologique mais théologique [37]), compréhension de l'Écriture par le biais d'autres compréhensions, d'autres niveaux du texte, unis non par une ratio, mais par le sensus fidei. L'image est ici centrale, car Joachim de Flore dit s'exprimer "à la manière que je dis être selon la ressemblance, ce qui n'est pas selon la cause, parce qu'autre chose est de donner une image, autre chose est d'exprimer une cause." [38] La catégorie de la ressemblance permet d'échapper au strict champ rationnel, et de passer à celui du visible. Dans cette visibilité, le mystère se dit dans les déclinaisons de son image. Qui dit image dit référent. Mais qui dit référent, dit-il mémoire?

Ayant proposé une image, un exemple, Joachim de Flore la commente à l'aide des autorités bibliques et patristiques, en vue d'exposer le mystère trinitaire dans un mouvement qu'il dit être ascendant [39]. Il va ensuite, dans ses différents écrits, privilégier un type d'exégèse qu'il nomme Concordances de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les Concordances sont si intimement différentes des allégories, couramment utilisées au XIIe siècle, qu'elles en viennent à former un genre particulier propre à Joachim de Flore: "La concordance est une analogie (similitudo) selon une égalité de proportion entre l'Ancien et le Nouveau Testament, égalité jusqu'au nombre, non jusqu'à la dignité, comme une personne et une personne, un ordre et un ordre." [40]

Les Concordances ne se limitent pas à une évocation de l'Ancien Testament, ce qui en ferait l'opération minimale de la mémoire. Les deux Testaments annoncent de concert un troisième état de la lettre, un état futur. Le futur est déjà inscrit en germe dans l'Écriture [41], parce que les trois états du monde obéissent à cette loi des concordances. L'exégèse biblique, dans sa memoria de la geste passée devient une "trinité de la lettre" [42], lorsqu'elle révèle les évènements de l'économie du salut. Mais pour ce faire, elle doit dépasser la surface de la lettre [43] et s'appuyer - principalement mais non exclusivement sur trois temps, celui de l'Ancien Testament, celui du Nouveau, et celui de l'intelligence spirituelle, qui est aussi l'Évangile Éternel [44]. Ainsi les périodes recouvertes par l'un ou l'autre des trois états ne sont pas situées dans l'histoire de façon linéaire, ni même imbriquées ou tuilées. Ce ne sont pas, sous cet aspect, des temps, mais des états, des structures portées par un thème théologique: l'auto-révélation salvifique et béatifiante de la Trinité entre la création et le Jugement final: c'est-à-dire dans l'historia. Ainsi, tout n'est pas objet de concordance, même si une similitude semble apparaître parfois entre différents textes. La similitude dépasse l'integumentum des choses, et atteint leur nature pour les déclarer "dignes de mémoire", c'est-à-dire signifiant la permanence de la pédagogie divine [45] au sein de l'agir humain. Encore une fois, la mémoire échappe au passé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 Conclusion

Selon la formule de H. Mottu, l'herméneutique de Joachim de Flore amène une mémoire du futur. Mais en quel sens doit-on entendre "mémoire": souvenir ou anamnèse? L'anamnèse n'est pas que: la "partie du canon qui suit la consécration, constituée par des prières à la mémoire de la Passion , de la Résurrection et de l'Ascension". L'anamnèse théologique est un acte qui noue l'évocation d'un évènement passé, et la permanence de sa réalité spirituelle. Ainsi donc, tous les temps se récapitulent. À la différence de certaines théologies christocentriques, la théologie joachimienne est théocentrique ou "trinitaro-centrique". La mémoire de Joachim de Flore est essentiellement anamnèse de la Trinité. Elle évoque le passé, en l'épurant de tout ce qui encombre la marche vers Dieu, ne conservant que la compréhension du mystère trinitaire auto-révélé. Elle évoque le futur, qui est déjà inscrit selon l'ordre des Concordances dans une Révélation dont seuls les Cathares osèrent douter au XIIe siècle occidental, à leur propres frais. Le présent, fugitif par nature, relie les deux bornes de l'historia dans la louange de ce qui est mémorable, mais qui n'est pas que passé. Cette louange est le cadre premier qui détermine alors une herméneutique où se souvenir permet à la lectio d'atteindre son but: féconder ce qui est ressassé dans l'esprit, pour que procède un sens spirituel, à la façon dont l'Esprit procède du Père et du Fils. Ceci permet au souvenir, à ce qui a été mémorisé, d'échapper au statut d'une lettre morte. Cette louange donne de même les bases d'une anthropologie, qui, tout en connaissant l'importance accordée par Augustin à la mémoire dans l'âme humaine [46], lui préférera une construction sociale qui elle-même se veut mémoire du premier Peuple de Dieu et "mémoire" ou anamnèse de la Jérusalem d'en-haut [47]. En ce sens, on peut, avec Joachim de Flore lui donner le nom de "mémoire de la Trinité ", au sens fort du terme [48]. Le lecteur de Joachim de Flore, loin de notre volonté moderne de conserver toute trace, est placé alors sur la ligne radicale d'une eschatologie où toute chose, de toute époque, est déjà-là, et pourtant pas encore pour les choses futures. Le monde lui est alors présenté dans une volonté contemplative où faire mémoire n'a plus grand-chose en commun avec une collection de souvenirs

Jean Devriendt - ERMR - www.chez.com/eckhart- Université Marc Bloch -Strasbourg (article soumis à autorisation ; en l’absence de réponse, sous publions cet article avec la garantie de le retirer suite à la demande expresse de son auteur)

 

 

 

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